Les Amis de la Cathédrale de Reims ont organisé dans la cathédrale de juillet 2018 à octobre 2018 une exposition photographique vue par plus de 500 000 personnes.

Reims 1914-2018 :
Destruction, Reconstruction et Réconciliation.

Les photos exposées seules ou par 2 sont au format 80 x 60 cm ou 60 x 80 cm. Ces photos présentent successivement : la cathédrale endommagée par l’incendie du 19 septembre 1914, la destruction de la ville et de la cathédrale par les obus allemands pendant 4 ans, la vie des rémois dans les caves, les images de propagande en 1917 pour montrer que la vie continue, la reconstruction de la cathédrale et de la ville avec de nombreuses constructions Art déco, la restauration de la cathédrale qui continue encore de nos jours et pour finir  la réconciliation franco-allemande scellée dans la cathédrale de Reims entre le Général de Gaulle et le Chancelier Konrad Adenauer qui marque la fin de 100 ans de guerre entre nos deux peuples.

Déclaration de la guerre le 1er août 1914.

Les troupes allemandes occupent Reims le 4 septembre. La bataille de la Marne du 6 au 12 septembre 1914, contraint les troupes allemandes à quitter Reims.

Le 12 septembre, elles s’installent dans les forts de Brimont, Witry-les-Reims, Berru et Nogent-l’Abbesse au Nord-est de Reims.

Le 19 septembre, vers 3 heures de l’après-midi, des obus incendiaires mettent le feu à l’échafaudage situé sur la tour nord.

Quelques heures plus tard, la cathédrale n’a plus de toiture, ni de charpente. La façade est largement endommagée.

Combat de David et Goliath

La photo du haut montre l’état de la statuaire avant l’incendie.

Cette partie de la façade avait été totalement restaurée en 1906.

La photo du bas réalisée en 1915 montre l’état après l’incendie.

La cathédrale

En avril 1917, la cathédrale subit les dégâts les plus lourds depuis l’incendie du 19 septembre 1914.

Des obus de très gros calibre percent les voûtes en plusieurs endroits.

Du 1erau 9 avril 2017, Reims reçoit environ 3 000 obus !

La cathédrale

Bombardements incessants de septembre 1914 à 1918

Les dégâts sont immenses

Le palais du Tau

La toiture et la charpente du palais du Tau (ancien palais archiépiscopal situé à côté de la cathédrale) sont également détruites par le feu le 19 septembre 1914.

La photo est prise dans la salle des festins. Seule la cheminée sera sauvée. On peut toujours l’admirer au palais du Tau.

La basilique Saint-Remi

La basilique Saint Remi est touchée le 17 novembre 1914 par un obus qui transperce la voûte.

Les deux photos nous montrent la basilique grandement détruite à la fin de la guerre.

Elle n’a plus de toiture, de charpente, ni de voûte.

La place d’Erlon (en haut)

Tout ce quartier centre ville est en ruine.

Inaugurée en 1908 et encore debout, la fontaine Subé surmonté d’une victoire ailée.

 

L’église Saint-Jacques (en bas)

Au bout de cette place, l’église Saint Jacques que l’on ne voit plus. Son clocher a été détruit.

L’hôtel de Ville

Le 3 mai 1917, le quartier de l’hôtel de Ville est de nouveau la cible d’un incessant  pilonnage.

Le bombardement provoque un incendie qui détruit l’Hôtel de Ville et 108 maisons.

La façade de l’Hôtel de Ville avait été inaugurée en 1636.

La rue de Vesle

Une rue commerçante de la ville.

Au fond à gauche, l’Opéra de Reims dont il ne reste que la façade.  Au loin, les tours de la cathédrale

Conseil municipal

Le 21 avril 1917, l’Hôtel de Ville est de nouveau atteint. Le maire de Reims, le Docteur Jean-Baptiste Langlet, donne l’ordre d’évacuer la mairie et décide le transfert de l’administration dans les caves de la Maison Werlé (cave de champagne), 6 rue de Mars (sur le côté de l’Hôtel de Ville).

Le Docteur Jean-Baptiste Langlet, est à droite sur la photo.
Sur la gauche, des pupitres remplis de bouteilles de champagne.

La vie dans les caves de champagne

Une classe dans les caves du champagne Pommery

La vie dans les caves de champagne

Une classe de l’école souterraine Joffre, avec les emblèmes de la nation au mur.

Sur le tableau noir : référence à une contre-attaque menée le 23 juin 1915 à Fontenelles dans les Vosges.

La vie dans les caves de champagne
La vie dans les caves de champagne

Cuisine dans les caves Pommery.

La vie dans les caves de champagne

Bureau des dactylographes de la Maison de Champagne Henri ABELÉ.

La vie dans les caves de champagne

Henri Abelé, patron de la maison de champagne éponyme,  avait amenagé un appartement dans les caves dont une chapelle.
Ci-contre la chapelle.

La vie dans les caves de champagne

Un dortoir aménagé pour le personnel.

La vie dans les caves de champagne
Naissance dans les caves de la Maison de Champagne KRUG.

Reims, le 31 décembre 1914,

Édith Joumé et le jeune Albert, né le 18 décembre 1914 dans les caves à l’endroit photographié, adressent à Madame Joseph Krug leurs remerciements sincères pour l’hospitalité accordée, et la prient d’agréer leurs meilleurs souhaits à l’occasion de la nouvelle année, pour elle-même ainsi que pour toute sa famille et en particulier pour Monsieur Joseph KRUG.

La vie continue

Autochromes : photographies couleur prises au printemps 1917 par Paul Castelnau et Fernand Cuville.

Ce sont des photos de propagande.

Facteur rue Hincmar (1917).
Porteur de pain (1917).

La vie continue

Autochromes

Minouflet devant sa boucherie chevaline, rue Gambetta (avril 1917)

Gauthier devant son restaurant avec son personnel (avril 1917)

La vie continue

Autochromes

Crèmerie Le Foll

Charcuterie Saint-Jacques, F. Dor, rue des Marchés.

Reconstruction

La charpente en éléments de ciment armé assemblées par des chevilles en bois est remarquable par sa beauté et sa légèreté.

La grande réalisation de l’architecte Henri Deneux.

Elle mérite d’être visitée.

Reconstruction

Une couverture en plombs recouvrira cette magnifique charpente.

Consolidation du fleuron du pignon de la façade occidentale, au-dessus de la galerie des rois (1921). Un échafaudage bien précaire !

Reconstruction

Pendant les travaux de reconstruction des baraques en bois sont installées dans les promenades avec boutique au rez-de-chaussée et habitation à l’étage.

Sur la photo du bas, on reconnaît au fond l’immeuble qui fait l’angle du boulevard Foch avec la rue Thiers. Les voies du tram vont de la rue Thiers vers la gare, comme aujourd’hui.

Reconstruction

 

Photo prise de la rue Colbert vers la Sous-Préfecture, sur la place du forum.

Reconstruction

 

De la rue de Talleyrand, on aperçoit la cathédrale et la toiture détruite de l’Opéra.

Reconstruction

 

Cet épicier a déjà reconstruit son commerce.

Reconstruction

 

Un immeuble en construction au coin de la rue de Talleyrant et de la rue de l’Etape.

Reconstruction

Vue de la rue Cérès.

Restauration des deux immeubles donnant sur la Place Royale,
et d’une maison rue Cérès.

Retour de la statue de Jeanne d’Arc sur le parvis

Manifestation le 17 juillet 1921 pour le retour de la statue équestre de Jeanne d’Arc sur le parvis de la Cathédrale.

Madame Dussane de la Comédie Française déclame un texte.

Retour de la statue de Jeanne d’Arc sur le parvis

Messe solennelle le dimanche 17 juillet 1921 à l’occasion du retour de la statue équestre de Jeanne d’Arc sur le parvis.

Reconstruction et art déco

En haut, typiquement art déco, la bibliothèque Carnegie financée par la Fondation Carnegie. L’intérieur de la bibliothèque est également art déco.

En bas, les halles remarquables par leur voûte de 38 mètres de large et de 109 mètres de long d’un seul tenant.
Elles ont été réalisées en 1927-1929 par l’architecte Émile Maigrot et l’ingénieur Eugène Freyssinet.

Reconstruction et art déco

En haut, cet immeuble n’est pas art déco mais possède une coupole comme de nombreux immeubles à Reims.

En bas, un immeuble avec pergola. Pour découvrir les immeubles art déco, il faut se promener dans le centre-ville de Reims en levant les yeux.

Reconstruction et art déco

Les ferronneries aux fenêtres et balcons sont souvent caractéristiques de l’art déco.

2018, la cathédrale est toujours en restauration

De 2014 à 2016, restauration de la grande rose de la façade ouest de la cathédrale et de la statuaire qui l’entoure.

Sculpture de la rencontre de la Reine de Saba et du roi Salomon.

Cette sculpture est située au bas de la voussure gauche de la grande rose.

2018, la cathédrale est toujours en restauration

Le pèlerin situé au bas de la grande rose côté gauche avant et après restauration.

On remarque également sur cette photo le travail de restauration de la pierre de la rose ainsi que des décors, les grappes de raisin.

2018, cathédrale toujours en restauration

La grande rose restaurée ainsi que la verrière du triforium vue de l’intérieur de la cathédrale.

2018, la cathédrale est toujours en restauration

Ces deux photos permettent de mesurer l’ampleur de cette restauration, avec les deux scènes du combat de David et Goliath situées au-dessus de la grande rose, les voussures de la grande rose et la rose elle-même.

Des travaux enore à venir

Avant de profiter totalement de la beauté et la richesse de la façade de la cathédrale de Reims, il faut encore restaurer les voussures et les statues des ébrasements du portail central.

La reconciliation franco-allemande

Les Français et les Allemands se sont une nouvelle fois confrontés en 1940.

Après tant de souffrance et de haine, le chancelier Konrad Adenauer et le Général de Gaulle ont scellé la réconciliation entre la France et l’Allemagne dans cette cathédrale, le 8 juillet 1962, en assistant à une messe pour la Paix.

Ils ont été accueillis sur le parvis de la cathédrale par Monseigneur MARTY, archevêque de Reims.

Montage vidéo à partir des photos de l’exposition réalisé par la commission « Photographie » de la Société des Amis de la Cathédrale de Reims